L'Arbre Musicien

Je soutiens la création d'un nouveau parc

But: CHF 600'000.-

CHF 463'600

Parcs

Entrez dans le pays des légendes

Bienvenue dans le parc L’Arbre Musicien à Sion, à l’est de la Place du Scex proche du Conservatoire Cantonal. Créé en premier lieu pour les personnes aveugles et malvoyantes, il s’offre également à toutes celles qui aiment l’art, les contes et leur magie ou simplement la balade urbaine.

Le parc L’Arbre Musicien est la deuxième réalisation du concept « Voir c’est Toucher ». Sur un parcours de cent cinquante mètres environ se déroule un conte narré au fil de dix-sept sculptures en bronze. Chaque sculpture est accompagnée d’un cep de vigne sur lequel se déroulent deux parchemins expliquant la scène en français et en allemand complété par le Braille dans les deux langues.

Un lieu de rencontre

Le but de l’œuvre est l’échange entre les visiteurs dans l’esprit d’une communication sans barrière d’âge, de nationalité, de société.

Accessible gratuitement et en tout temps l’installation pérenne et en plein air est ouverte à tous et d’accès facile pour les chaises roulantes. Le parc se trouve pratiquement au centre de la ville, à l’est de la Place du Scex proche du Conservatoire Cantonal. La première partie du parc a été installée et inaugurée le 30 septembre 2022.

Le projet s’inscrit dans le respect des droits culturels des personnes handicapées pour leur permettre de garde le contact avec l’art. Il répond parfaitement aux exigences de l’article 30 de la Convention des Nations Unies de 2008 relatives aux droits des personnes handicapées. Il y correspond notamment en matière d’accessibilité motrice, sensorielle et intellectuelle, favorisant grandement l’autonomie des bénéficiaires.

L’œuvre se veut rassembleur et chacun à la possibilité de participer à sa naissance en faisant un don selon ses possibilités.

Crédits photos : Cris Photography - Nicolas Gattlen
Voir le parc sur la carte

Entrez dans le pays des légendes

Bienvenue dans le parc L’Arbre Musicien à Sion, à l’est de la Place du Scex proche du Conservatoire Cantonal. Créé en premier lieu pour les personnes aveugles et malvoyantes, il s’offre également à toutes celles qui aiment l’art, les contes et leur magie ou simplement la balade urbaine.

Le parc L’Arbre Musicien est la deuxième réalisation du concept « Voir c’est Toucher ». Sur un parcours de cent cinquante mètres environ se déroule un conte narré au fil de dix-sept sculptures en bronze. Chaque sculpture est accompagnée d’un cep de vigne sur lequel se déroulent deux parchemins expliquant la scène en français et en allemand complété par le Braille dans les deux langues.
larbre musicien

Réalisation Suisse

L’Arbre Musicien sera entièrement réalisé en Suisse, imaginé et créé par Sara.H en collaboration avec l’artiste DeLaPerouze et la fonderie Perseo SA, épaulée par l’Association Voir c’est Toucher, soutenue par des donateurs, des membres d’honneur et la population.

Exclusivement financée par des dons, l’œuvre sera offerte à la Ville de Sion qui lui a dédié un endroit paisible et reposant.

Le livre

L’œuvre se base sur un livre du même nom dont les images et le texte ont également été conçus par l’artiste Sara.H. Vous avez la possibilité d’acquérir ce livre.

Découvrez le conte L'Arbre Musicien, édité par les Editions Garbo Studio. Vous pouvez le demander à l'association ou en librairie :
Français : N° ISBN 978-3-9524709-47
Allemand : N° ISBN 978-3-9524709-54

Prix: CHF 20.-
Demander le livre

Le conte en image

Version audio

Version écrite

  1. Au milieu d’une verte prairie, un épicéa grandissait en solitaire. Les jours s’écoulaient tranquillement mais l’ennui commençait à l’envahir.
  2. Plus le temps passait et plus la solitude lui pesait. Un soir d’orage, alors que le vent exécutait une de ses danses endiablées, l’épicéa eut une idée. Il décida de l’accompagner en faisant joyeusement bouger ses branches et ses rameaux. C’est ainsi qu’un son mélodieux parcourut la plaine.
  3. L’arbre se figea et le silence revint. Puis doucement, il esquissa quelques mouvements dans le vent avec ses branches. Le son se fit à nouveau entendre. Il bougea de plus en plus vite et une mélodie effrénée s’éleva vers le ciel. La joie était revenue dans le cœur de ce solitaire. Il avait découvert la musique.
  4. Chaque jour l’épicéa et le vent jouaient des airs différents qui les réjouissaient. Ils passèrent ainsi plus de trois cents ans à égayer la nature.
  5. Mais un jour le forestier dut le couper. La vieillesse l’avait affaibli et la maladie des racines commençait à l’envahir. L’arbre fut acheté par un menuisier de la région.
  6. Les jours, les semaines, les mois passèrent et l’épicéa reposait toujours au fond de l’atelier de l’artisan. Aucun meuble n’avait pu être réalisé avec sa bille. Le vieil arbre était si triste qu’il pleura toutes les larmes de son cœur.
  7. Un soir à la tombée de la nuit, un homme entra dans l’atelier. Il observa attentivement le stock de bois présenté par le menuisier. Le visiteur semblait soucieux et faisait les cent pas dans la pièce en marmonnant.
  8. Tout à coup, il s’arrêta devant le vieil épicéa. Il effleura de sa main l’écorce rugue. Son regard changea. Une lueur illumina ses yeux… C’était cette bille-là qu’il lui fallait ! Cet homme était un luthier. Le bois qu’il recherchait devait être sec et avoir des qualités de dureté, de légèreté et d’élasticité. L’épicéa était réputé pour cela et celui-ci avait tant pleuré que son cœur s’était tari.
  9. Les deux hommes conclurent l’affaire et le luthier rentra chez lui avec le vieil arbre. Il travailla sans relâche pendant plusieurs semaines. Sous ses doigts d’artisan la magie opérait. La bille se transformait en un violon aux formes arrondies. Jamais personne ne lui avait accordé autant d’attention. L’épicéa reprenait doucement goût à la vie.
  10. Une nuit enfin, le luthier termina son œuvre. Il la contempla et la posa délicatement à côté d’un magnifique violoncelle. Puis satisfait, il alla se coucher. Quelques jours plus tard un homme accompagné de son fils entra chez lui. Il expliqua à l’artisan que son enfant cherchait un violon.
  11. Instinctivement le luthier se dirigea vers l’instrument tout juste terminé et le tendit au petit garçon. Celui-ci le mit sur son épaule et posa délicatement sa joue sur la mentonnière. Il fit glisser l’archet sur les cordes et les doigts de sa main gauche dansèrent sur la touche.
  12. Des notes chaudes et pures inondèrent la pièce. L’enfant fut conquis. C’était vraiment le violon dont il avait toujours rêvé. Quant au vieil arbre, il n’en revenait pas. C’était de son cœur même que naissaient les sons ! Un sentiment de joie et de reconnaissance l’envahit.
  13. L’homme et son fils rentrèrent chez eux en emportant l’instrument. Ne parvenant pas à dormir, l’enfant se leva au milieu de la nuit et sortit le violon de son écrin. Sous le regard malicieux d’une lune qui paraissait n’attendre que cela, il se mit à jouer une douce mélodie. Le vent qui soufflait légèrement l’entendit. Elle lui semblait familière. Il s’approcha et reconnut son ami l’épicéa. Sa forme était différente mais c’était bien lui.
  14. A la minute même ils reprirent ensemble leur jeu d’antan. A des lieues à la ronde le vent emporta les notes qui s’envolaient du violon, l’épicéa, son ami retrouvé. Une à une les lumières des villages environnants s’allumèrent. Tirés de leur sommeil, hommes, femmes et enfants sortirent. Ils s’étonnèrent que cette musique leur parvienne de si loin et marchèrent d’un même pas vers la demeure du petit musicien.
  15. L’enfant était là, les yeux brillants de joie, faisant danser son archet avec passion sur les cordes de son violon. Les villageois touchés par tant de beauté l’écoutèrent avec ravissement. Emerveillés, ils l’applaudirent à sa dernière note.
  16. Toute la terre entendit parler de l’enfant au violon enchanté. Le petit musicien fit le vœu d’embellir la vie de chacun en offrant sa musique à la terre entière. Depuis ce jour il parcourt le monde avec comme compagnons, son violon le vieil épicéa et leur complice le vent.
  17. Il se peut que certains soirs, au moment où la nuit prend le pas sur le jour et que le vent souffle légèrement, une douce mélodie vous parvienne et enchante votre cœur… Alors vous saurez que  l’enfant et ses deux compagnons ne sont pas très loin….

FIN

Quand on visite un musée avec des personnes voyantes, on regarde l’art avec leurs yeux, on le ressent à travers leurs mots. Tandis qu’ici, on peut se promener avec des personnes voyantes et c’est nous qui leur apportons quelques chose: ce que nous ressentons au bout des doigts, la sensation transmise par la matière, la subtilité de la forme.

Suzanne Lucchese, malvoyante

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